En 2035, la BCE (Banque Centrale Européenne), prêteur en dernier recours, a été obligée d’intervenir en rachetant les dettes d’états européens en faillite, faute d’avoir su conserver la confiance des investisseurs étrangers. C’était ça ou la fragmentation économique de la zone euro.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : chute du cours de l’euro face aux devises étrangères, inflation galopante, le coût de la vie pour les européens a explosé. Soudain, la boulangère ne veut plus de vos billets, le boucher non plus d’ailleurs. Après tout, ce n’est que du papier.
Non, ce n’est pas le début d’une nouvelle dystopie. Mais un simple exercice de pensée.
La monnaie fiat : de la confiance cristallisée
Vous êtes vous déjà demandé ce qu’était l’euro ? Ce qu’il représentait ? Connaissez-vous vraiment cette monnaie que vous manipulez pourtant au quotidien ? Quelle sa valeur ? Sa véritable valeur ?
C’est simple, vos billets sont la cristallisation physique de la confiance de chaque individu dans la prospérité de l’Union Européenne. La monnaie fiat ou monnaie papier, faute d’avoir un sous-jacent physique sur lequel s’appuyer, n’est plus que de la confiance cristallisée.
Question : à quel point avez-vous confiance dans l’euro ? 100% ? 80% ? 50% ?
Faites le point avec vous-même et trouvez votre nombre. Vous saurez alors quel pourcentage de votre patrimoine allouer à Bitcoin. Mais pourquoi Bitcoin ?
Je vois Bitcoin comme une alternative, une solution de secours. Si la monnaie que j’utilise au quotidien venait un jour à défaillir – et si cela arrive, ça sera très rapide –, alors à ce moment-là je serais heureux d’en avoir une seconde de côté. Juste au cas où.
Bitcoin : de l’or à l’ère du numérique
Bitcoin ensuite, parce qu’il a été conçu pour ça. Il représente l’or à l’ère du numérique. Un lingot d’or n’est pas pratique à transporter, ni à diviser. Un bitcoin, vous pouvez l’emmener où vous voulez, incognito. Et le diviser en plein de petites unités. Bitcoin répond à de multiples enjeux et possède de nombreuses qualités, mais ce n’est pas l’objectif de cet article de toutes les citer. Toutefois, ce n’est pas pour rien qu’il suscite aujourd’hui tant d’intérêt.
Je vous encourage donc à creuser le sujet, vous renseignez sur ce qu’est la monnaie, l’inflation, à évaluer l’euro à la lumière de ces nouvelles connaissances.
D’après vous, est-ce les prix des produits dans votre supermarché qui montent chaque année, ou la valeur de l’euro nécessaire pour les acheter qui baisse ?
Nous pensons l’euro – comme beaucoup de chose dans notre société – immuable. La raison est simple : en tant qu’humain, nous avons la mémoire courte. Ou plutôt les modifications à l’œuvre au sein de notre société sont suffisamment longues et progressives pour s’étaler sur plusieurs générations. Alors on finit par oublier.
Pourtant, à travers notre histoire, les exemples d’échecs de monnaies gouvernementales sont légions. Et l’euro lui-même n’a que quelques dizaines d’années d’existence. À quel titre devrait-il perdurer si sa gestion est similaire à celle des monnaies qui ont échouées par le passé ? Notre société est fait de telle sorte que nous croyons à tord certaines choses rigides et immuables. Notre monnaie ne l’est pas. Elle est vivante. Pour le moment. Mais jusqu’à quand ?